Définition des Risques Psychosociaux au Travail

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Les risques psychosociaux au travail sont définis comme des risques pour la santé mentale, physique et sociale, qui sont provoqués par les conditions d’emploi et les facteurs contextuels. Ils peuvent se manifester sous forme de stress, d’épuisement professionnel ou de dépression liée au travail. L’identification des risques psychosociaux est cruciale car ils peuvent impacter de manière significative le bien-être des employés et la productivité des entreprises.

Table des matières

La survenue de ces risques est souvent liée à la combinaison de plusieurs facteurs comme l’organisation du travail, le contenu des tâches, les relations interpersonnelles au travail, l’environnement et les contraintes professionnelles. Les risques psychosociaux au travail ne sont pas uniquement centrés sur l’individu, mais englobent l’interaction entre l’individu et son environnement professionnel. Reconnaître et comprendre ces risques est donc une étape fondamentale pour mettre en place des politiques de prévention efficaces.

Les conséquences des risques psychosociaux peuvent inclure une baisse de motivation, une diminution de l’efficacité au travail, ou même des problèmes de santé plus sérieux. Face à ces enjeux, il est impératif pour les employeurs de s’engager dans la prévention de ces risques en créant un environnement de travail sûr et bienveillant, qui promeut la santé mentale et le bien-être des salariés.

Compréhension des risques psychosociaux

Les risques psychosociaux au travail sont de plus en plus reconnus pour leur impact décisif sur la santé mentale des salariés et le bon fonctionnement des organisations.

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Définition des risques psychosociaux et leur importance

Les risques psychosociaux (RPS) se réfèrent à des conditions de travail incluant le stress, le harcèlement ou encore la violence qui peuvent engendrer une détresse psychologique ou physique pour le travailleur. L’importance de ces risques est soulignée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui associe les RPS à une dégradation significative du bien-être mental et physique des individus.

Législation et cadre normatif

La législation à l’échelle internationale et nationale impose aux entreprises l’évaluation des risques psychosociaux afin de promouvoir un environnement de travail sain. En Europe, par exemple, la directive-cadre 89/391/CEE stipule l’obligation pour les employeurs d’assurer la sécurité et la santé des travailleurs dans tous les aspects liés au travail. En France, d’après les articles L.4121-1 et L.4121-2 du code du travail, l’employeur a l’obligation d’évaluer l’ensemble des risques auxquels sont soumis ses salariés et à prendre les mesures nécessaires pour préserver leurs santé physique et mentale. Cela implique la mise en place de politiques préventives contre les RPS, en collaboration avec les représentants des salariés et en conformité avec les directives émises par les organismes de santé publique.

Identification des facteurs de risque

Identifier les facteurs de risque psychosociaux au travail implique l’examen de diverses sources de stress susceptibles d’affecter le bien-être et la performance des employés. Les sources de ces risques sont généralement divisées en facteurs individuels et organisationnels.

Facteurs individuels

Les facteurs individuels concernent les caractéristiques propres à chaque employé qui peuvent influencer leur réaction au stress au travail. La charge de travail excessive, par exemple, peut varier dans son impact selon la capacité de l’individu à gérer les tâches et les pressions liées au temps. La perception individuelle de l’autonomie, c’est-à-dire le degré de contrôle sur son travail, est également un facteur clé. Si un travailleur ressent un manque d’autonomie, cela peut accroître son niveau de stress, surtout s’il se sent incapable de gérer ses conditions de travail ou s’il fait face à des exigences de travail peu claires.

Facteurs organisationnels

Quant aux facteurs organisationnels, ces éléments sont issus de la structure et de la culture d’une entreprise. Un environnement de travail qui manque de soutien, ou des relations de travail tendues, peut être une source significative de stress. Les changements organisationnels, tels que les restructurations, les plans de sauvegarde de l’emploi ou les nouveaux organigrammes, s’ils ne sont pas bien accompagnés, peuvent augmenter l’incertitude et diminuer le sentiment de sécurité au travail. De même, des conditions de travail défavorables, comme le bruit excessif ou un équipement inadéquat, contribuent aux risques psychosociaux. L’évaluation de ces facteurs organisationnels est essentielle pour comprendre et atténuer l’impact du stress sur les employés.

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Conséquences des risques psychosociaux

Les risques psychosociaux (RPS) au travail peuvent entraîner des retombées négatives tant sur le plan individuel qu’organisationnel. Ils se caractérisent par une dégradation de la santé mentale et physique des employés et affectent la performance globale des entreprises.

Sur l’individu

L’exposition aux RPS peut provoquer chez l’individu un état d’épuisement professionnel, communément dénommé burnout. Ce syndrome se manifeste par un sentiment de fatigue intense, de cynisme envers le travail et un sentiment d’efficacité réduit. Le bien-être général de la personne est également compromis, donnant lieu à des troubles mentaux tels que la dépression et l’anxiété, ainsi que des répercussions sur la santé physique. Il n’est pas rare de constater une augmentation des maladies liées au stress, comme les maladies cardio-vasculaires et les troubles musculo-squelettiques, suite à des situations de stress chronique liées au travail.

Sur l’organisation

Sur le plan organisationnel, les RPS affectent de manière significative la productivité des employés et, par conséquent, le fonctionnement des entreprises. Un environnement de travail toxique ou stressant peut entraîner un taux élevé d’absentéisme, les employés s’éloignant de leur lieu de travail pour des raisons médicales ou personnelles. Cela perturbe les opérations courantes et peut engendrer des coûts supplémentaires dû aux remplacements ou à l’augmentation des primes d’assurance. De plus, le climat de travail peut être tel qu’il diminue l’efficacité collective, un personnel aux prises avec des RPS étant moins enclin à collaborer efficacement, ce qui peut miner la qualité du travail et l’atteinte des objectifs de l’entreprise.

Symptômes et signes d’alerte

Les symptômes et signes d’alerte des risques psychosociaux au travail sont essentiels à détecter pour prévenir l’épuisement professionnel et garantir la qualité de vie au travail. Ces indicateurs varient entre les manifestations chez les employés eux-mêmes et les processus de travail.

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Chez les employés

L’épuisement professionnel se manifeste souvent par un changement important comme une fatigue intense, affectant la santé mentale des employés. Des signes tels que l’irritabilité, un isolement, une baisse de moral, un manque d’enthousiasme pour le travail et des sentiments de désillusion peuvent être observés. Le manque de soutien au sein de l’entreprise peut exacerber ces symptômes, provoquant des absences fréquentes ou du présentéisme, où les employés sont physiquement présents mais psychologiquement absents. Les conflits persistants entre collègues ou avec la hiérarchie suggèrent également un environnement de travail à risque.

Dans les processus de travail

Une pression constante pour respecter des délais serrés ou pour accomplir des volumes de travail exceptionnellement élevés est un signe d’alerte dans les processus de travail. Lorsque les employés se sentent surchargés sans reconnaissance au travail, le risque de problèmes de santé mentale augmente. Une dégradation de la qualité de vie au travail peut venir aussi de la non prise en compte de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. On peut l’observer notamment chez certains managers, ou chez des salariés qui sont régulièrement en grand déplacement (chantiers, vendeurs itinérants…). Des critères de performance irréalistes et un manque de reconnaissance sont d’autres indicateurs que l’environnement de travail pourrait être source de risques psychosociaux.

Stratégies de prévention et de gestion

Les stratégies efficaces en matière de prévention et de gestion des risques psychosociaux reposent sur des mesures proactives et une gestion rigoureuse après la survenue d’incidents.

Mesures de prévention

La prévention contre les risques psychosociaux au travail implique l’identification et l’évaluation des risques potentiels à l’aide du document unique d’évaluation des risques. Cette évaluation doit être accompagnée de la mise en place de mesures préventives adaptées. Il est essentiel de sensibiliser et de former le personnel à ces risques et aux moyens de les éviter. La formation peut comprendre la gestion du stress, la communication efficace et l’identification des signaux d’alerte de malaise psychologique au travail. L’engagement de la direction est primordial dans la mise en œuvre de politiques de santé au travail qui soutiennent les initiatives de prévention.

Gestion des incidents

Lorsque des incidents liés aux risques psychosociaux surviennent, une gestion appropriée est nécessaire pour minimiser les répercussions. Cette gestion peut inclure le soutien immédiat aux individus affectés, l’investigation pour comprendre les causes sous-jacentes et l’implantation de solutions pour éviter que de tels incidents se reproduisent. La gestion des risques psychosociaux doit être intégrée dans les processus existants de l’organisation pour garantir une réponse cohérente et systématique. Pour plus d’efficacité, cela nécessite une collaboration entre les différents niveaux hiérarchiques et les représentants des salariés.

Rôle de l’entreprise et des travailleurs

La gestion des risques psychosociaux relève d’une responsabilité partagée entre l’entreprise et les travailleurs, visant à préserver la qualité de vie et la santé au travail.

Responsabilités de l’entreprise

L’entreprise revêt une responsabilité principale dans la prévention des risques psychosociaux. Elle doit établir une politique claire de santé au travail, intégrant l’évaluation et la gestion des risques. Cette politique nécessite l’identification précise des facteurs de risques liés à l’organisation du travail, aux conditions de travail, aux relations interpersonnelles, et au management. L’entreprise est également chargée de fournir une formation adéquate à ses employés pour les sensibiliser aux risques psychosociaux et de mettre en place des mécanismes de soutien. Elle est tenue de valoriser l’autonomie décisionnelle des travailleurs pour favoriser une meilleure qualité de vie au travail.

Engagement des travailleurs

Les travailleurs, de leur côté, sont invités à s’engager activement dans la démarche de prévention des risques psychosociaux. Cela implique leur participation à la définition des objectifs de prévention et à l’élaboration des programmes de formation. Ils contribuent à créer un environnement de travail sain en communiquant ouvertement sur leurs expériences et leurs préoccupations. Les employés doivent également être proactifs dans la recherche de solutions et dans la prise en charge de leur propre santé et bien-être au travail, tout en respectant les politiques et les procédures mises en place par leur entreprise.

Cadre de l’intervention

La mise en place d’une stratégie de gestion des risques psychosociaux au travail exige une approche structurée et des outils précis. Elle vise la prévention des RPS et l’amélioration continue de la qualité de vie au travail ainsi que la protection de la santé individuelle des employés.

Outils et indicateurs

Les outils et indicateurs constituent le socle d’une intervention efficace en matière de gestion des risques psychosociaux. La gestion s’appuie sur des outils de diagnostic, comme les enquêtes d’engagement, qui permettent d’identifier les sources de stress au travail. Les indicateurs de suivi tels que le taux d’absentéisme, le nombre d’incidents ou de remontées liées au stress chronique et le turnover des employés sont essentiels. Ils fournissent des données quantitatives permettant de mesurer l’impact des actions mises en œuvre et d’ajuster les plans de prévention.

Exemples de bonnes pratiques

Les bonnes pratiques commencent par la formation des managers à la détection des signes de stress chez leurs collaborateurs et la mise en place de dispositifs d’écoute tels que les cellules de soutien psychologique. Les chiffres sont clairs : ce sont les managers et les ressources humaines qui sont les professions les plus concernées par les RPS. Former le comité de direction ou le COMEX permet d’avoir également un effet « sponsor » fort et constitue un message clair d’engagement adressé au reste des équipes. L’intégration de temps d’échange régulier individuel ou collectif avec les salariés et la promotion de la communication interne sont également reconnues pour leur effet positif sur la santé individuelle et la qualité de vie au travail. Ces initiatives favorisent un environnement de travail sain et contribuent à prévenir l’apparition de risques psychosociaux.

Diagnostic RPS par Kalivi

Face à l’évolution constante des pratiques de travail, telle que la généralisation du télétravail, les professionnels des ressources humaines se trouvent confrontés à l’évaluation complexe des risques psychosociaux (RPS). Reconnaissant cette difficulté, Kalivi a développé une méthodologie de co-construction pour le diagnostic des RPS, adossée à l’expertise de ses spécialistes et à la connaissance terrain des entreprises.

Cette démarche collaborative repose sur l’expertise combinée des modèles de Karasek et Siegrist, qui permettent d’appréhender les dimensions du contrôle sur le travail et de l’équilibre effort/récompense. Kalivi propose ainsi des audits RPS sur-mesure, conduisant à un taux de satisfaction notable de plus de 92%. Kalivi se positionne parmi les leaders en matière de prévention des RPS avec une équipe composée de plus de cinquante experts répartis sur l’ensemble du territoire français, tous forts d’une expérience professionnelle de plus de dix ans.

Le processus diagnostic RPS de Kalivi cherche à offrir une compréhension objective des facteurs de RPS spécifiques à chaque site et métier, débouchant sur un plan d’action concret visant à améliorer la qualité de vie au travail et à développer un meilleur climat social au sein de l’entreprise. Le diagnostic de Kalivi fournit des perspectives précises sur les problématiques de RPS et met en lumière les départements nécessitant une attention particulière.

Les étapes du diagnostic débutent par un échange sur la problématique RPS et la qualité de vie au travail (QVT), puis passent par la présentation de la démarche, la validation d’un questionnaire RPS élaboré par les experts de Kalivi et un plan de communication efficace. Le lancement de l’enquête peut être en ligne ou sur site, suivi par la présentation des premières conclusions et un accompagnement personnalisé dans la mise en œuvre des plans d’actions. La mise en œuvre du plan d’actions est essentielle afin que les salariés puissent voir que ce qu’ils ont exprimé est bien pris en compte.

L’approche de Kalivi est bien entendu efficace quels que soient les secteurs, ainsi qu’à tous les employés, y compris ceux en situation de handicap, avec des ajustements spécifiques proposés au besoin. Par son diagnostic RPS, Kalivi permet aux entreprises d’agir de façon responsable pour préserver le bien-être mental de leurs salariés et contribuer à la performance organisationnelle.

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