Résilience au travail, comment surmonter les épreuves ?
Comment rebondir en cette période complexe?
Nous pouvons tous au cours de notre carrière, vivre un événement professionnel traumatisant. Comment se réinventer pour rebondir?
Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, et auteur de nombreux ouvrages sur la résilience nous éclaire dessus “la résilience est un processus d’évolution, une adaptation suivie d’une transformation”.
L’arbre qui incarne le mieux la résilience, est sûrement, le Ginkgo Biloba, rendu célébre, puisqu’il est le seul arbre à avoir réussi à renaître à Hiroshima malgré la bombe nucléaire tombée à quelques pans de là.
Les étapes de la résilience
Lors d’un choc émotionnel ou une épreuve, le cerveau s’arrête car la stupeur paralyse la personne. Dans un second temps, l’individu se coupe des autres, se replie sur lui. Ensuite, en fonction de son histoire, de son éducation, de ses liens de confiance avec d’autres (parents, amis, conjoint…) les individus réagiront et rebondiront différemment.
Boris Cyrulnik met ainsi en avant, qu’à épreuve similaire, les personnes réagissent différemment, mais que le mécanisme de résilience reste le même.
Renforcer sa résilience
Impossible hélàs d’anticiper des événements douloureux au travail comme d’une crise sanitaire…Comment faire donc pour accroître cette capacité de rebond?
Croire en notre capacité à rebondir, renforcer son estime de soi, sa confiance, entretenir des relations sincères avec d’autres personnes, considérer les crises de la vie comme des étapes nécessaires : ces convictions et ce travail de management de soi vont accroître notre capacité de réslience.
Lors de la crise du COVID 19 ou d’autres crises une des initiatives que peuvent mettre en place les entreprises pour leurs salariés afin d’accroître leur résilience, est de créer des groupes de parole externes par exemple en collectif ou individuel. Cela permet aux salariés d’entendre les autres salariés, et de prendre conscience de la réalité de la situation, mais sans se résigner.
Boris Cyrulnik est d’ailleurs formel “Pas de reconstruction sans acceptation de la situation”. A ce salarié qui se plaignait du management trop directif de son directeur, un de nos experts en bien-être au travail lui expose la réalité de la situation, sur laquelle il n’a pas d’emprise “C’est un fait, ton patron est autoritaire, et cela t’es difficilement acceptable, mais je ne peux pas le changer. Toi, je t’accompagne, quel comportement tu peux inventer, pour poser des limites vis-à-vis de ton patron ? C’est aussi en changeant tes réactions vis-à-vis de lui, que peu à peu, tu feras évoluer son management.”
La deuxième étape, est de donner du sens à ce qui se vit, même si cela est douloureux. Par exemple, lors du pic du coronavirus, de nombreux salariés ont fait part à KALIVI de l’élan d’entraide formidable entre collègues. “J’ai été surpris par l’engagement de ma secrétaire, faisant un travail impressionnant pendant cette période, et toujours prête à rendre service aux autres” dixit un dirigeant d’une PME. Une révélation selon lui! “Entraîner son cerveau à se pencher sur ses réussites, ses satisfactions, même minimes, en les notant sur un cahier pendant la période douloureuse, favorisent également le rebond” nous explique ainsi ce spécialiste en résilience.
Cette étape va permettre aux individus de se réinventer.
Ce qui explique que les salariés ayant fait un burn-out, puis l’ayant reconnu comme tel, après avoir réfléchi à ses causes, décident par la suite de changer de situation ou de relever d’autres challenges professionnels. Ils portent un regard différent sur la place de la vie en général, ce qui est important et ce qui fait sens pour eux.
Si la résilience nous permet de mieux vivre, nous permet-elle de vivre plus longtemps ? Nous avons un début de réponse, avec le gingko biloba, emblème de la résilience qui peut vivre jusqu’à 3000 ans. Cela incite à s’entraîner dès aujourd’hui à devenir plus résilient, vous ne trouvez pas ?
Kalivi, améliorer la qualité de vie.